Un Vidocq vitaminé
Vu à l’UGC CINÉ CITÉ PARIS 19 le 19 décembre 2018
Je n’ai aucun souvenir des autres adaptations cinématographiques du personnage. J’ai lu sa page Wikipedia et il me semble bien plus idéalisé dans le film que sur cette page.
L’Empereur de Paris est une aventure centrée sur Vidocq l’ancien bagnard roi de l’évasion qui se considère innocent et injustement assimilé aux pires criminels, fatigué d’être recherché il se range du côté de la police en apportant son aide sur les dossiers en cours.
Joué par Vincent Cassel énervé prêt à en découdre avec toute la pègre Parisienne.
On retrouve les codes des films d’actions héroïques. Les combats, les échanges virils et sauvages : à mains nues (Systema), à la canne, au couteau, à l’épée, au pistolet à silex et tout ce qui peut servir d’arme. La police du XIXe siècle ne fait pas dans la dentelle, la société est violente. Bourgeois, militaires et voleurs cohabitent dans la capitale.
La romance et les vengeances se déroulent sans surprise. Le personnage de Vidocq poursuit, tue et arrête les dangereux criminels avec sa petite équipe comme on irait chercher du pain à la boulangerie. Il y a quelques tentatives d’émouvoir les spectateurs portées par des violons et des images lentes mais ça frise le mauvais téléfilm de TF1. Les actrices sont accessoires, Annette ne sert qu’à humaniser Vidocq et la baronne de Giverny semble sortir d’un épisode d’Hélène et les garçons. Le personnage attachant qu’on a plaisir à suivre est le duc de Neufchâteau bien interprété par James Thierrée mais il a trop peu de scènes.
Les décors, les costumes et l’ambiance XIXe siècle Parisienne donnent une esthétique immersive bien sentie, visuellement c’est du grand art et rien que pour ça il faut aller le voir. La manière de filmer avec des effets caméras à 45°, vu du dessus, symétrie et plans très rapprochés rendent les dialogues moins ennuyants et les scènes de combats dynamiques. Cette ambiance est tellement intéressante qu’il aurait mérité d’être décliné en série sur 8 saisons pour approfondir la psychologie des personnages et éviter ce ressenti de survol calqué sur le scénario d’un jeu vidéo où il faut passer les niveaux pour arriver jusqu’au boss.
Autrement c’est un bon divertissement vitaminé, pour ado et adultes.
Bande annonce :
Fiche technique et distribution :
Genre : policier historique
Dates de sortie : France : (Arras Film Festival) ; (sortie nationale)
Belgique :
22 millions d’euros de budget
Réalisateur : jean-françois richet
Scénariste : eric besnard
Adaptateur : jean-françois richet, eric besnard
Dialoguiste : jean-françois richet, eric besnard
Acteurs :
- Vincent Cassel : Eugène-François Vidocq
- Freya Mavor : Annette
- Denis Ménochet : Dubillard
- August Diehl : Nathanael de Wenger
- James Thierrée : le duc de Neufchâteau
- Patrick Chesnais : Mr Henry
- Olga Kurylenko : la baronne de Giverny
- Fabrice Luchini : Joseph Fouché
- Denis Lavant : Maillard
- Jérôme Pouly : Courtaux
- Antoine Basler : Perrin
- Nemo Schiffman : Charles
- Hervé Masquelier : Favre
- Thierry Nenez : vieil homme
- Vincent Schmitt : employé morgue
- Maxime Lefrançois : Farge
- Fayçal Safi : Mehmet
- Nicolas de Lavergne : un bagnard
- Greg Justin Costecalde : un tueur
- Daniel Girondeaud : guetteur souterrain
- François Girard : un cavalier
J’ai beaucoup aimé le film même si j’ai trouvé le démarrage un peu long. Concernant les personnages féminins, je ne trouve pas celui d’Annette anecdotique. Il amène une touche de drame… Sinon pour la petite histoire, le film a en partie été tourné à Fontainebleau et sur l’ancienne base aérienne où on a pu voir les Guns jouer.
Merci pour ton retour, j’aurais bien visité les décors de Bretigny ça aurait été extra à photographier.
Concernant Annette tu as raison elle ajoute une touche de drame ce n’est pas contraire à mon impression, je trouve qu’elle ne sert qu’à humaniser Vidocq attention spoil : Sans Annette on aurait trouvé Vidocq moins humain, son comportement vis à vis d’elle lui donne un bon côté samaritain, protecteur j’aurais préféré voir l’enflure qu’il était réellement et j’aurais préféré voir une Pickpocket maline et forte à cette époque et dans ce contexte. Finalement elle est gentille et termine en victime. À mon sens c’est un levier trop facile pour donner le bon rôle à Vidocq mais bon ça marche aussi pour l’ennerver encore plus et terminer le film en mode street of rage.:-)